L'interview se déroule dans l’auberge de Nouvelle Volupté, un établissement réputé pour son atmosphère accueillante et décontractée, mais aussi pour son ambiance un peu hors du commun. Située à la frontière entre le tumulte de la ville et les étendues sauvages qui l'entourent, l'auberge est un lieu où les nobles comme les vagabonds se croisent sans trop de distinction. Les murs, ornés de tapisseries brodées de scènes mythologiques et de portraits familiaux, respirent l'opulence tranquille des Von Rich.
La grande salle est animée, bondée d’une assemblée diverse : une grande partie de la famille Von Rich, élégamment mais nonchalamment habillée, discute et rit bruyamment autour de tables en bois massif. Parmi eux, plusieurs visages familiers mais aussi quelques inconnus, passants et voyageurs qui se sont attardés pour le plaisir d’une bonne bière ou d'un repas copieux. Des éclats de voix, de la musique en fond sonore et des bruits de vaisselle se mêlent dans l'air, créant une atmosphère vibrante, presque festive.
Mais ce qui distingue vraiment cet endroit, c’est la meute de chiens en liberté. Leurs aboiements et leurs courses effrénées parmi les convives apportent une touche de chaos sauvage à cet environnement noble, leur énergie désordonnée contrastant avec les airs de grandeur des hôtes. Certains invités, un peu déroutés, tentent de les ignorer, tandis que d'autres, comme les Von Rich, semblent habitués à la présence des animaux, ne prêtant pas plus d'attention à leurs courses qu'à la conversation en cours.
Dans ce cadre un peu débridé, l'interview se tient à une table en coin, bien éclairée par une grande fenêtre donnant sur la plaine environnante. Le personnage d'Azrael Von Rich est entouré de ses proches, mais aussi de curieux, comme s’il était devenu une sorte de figure centrale dans ce microcosme vivant. Les questions fusent, la discussion prend une tournure presque décalée, mais les rires et les échanges montrent que même dans un tel cadre, la noblesse sait se montrer à la fois détendue et mordante.
Interviewer : Bienvenue dans cette interview peu ordinaire, enregistrée ici à l’auberge de Nouvelle Volupté, un lieu où se mêlent noblesse et chaos. Entouré de membres de la famille Von Rich, de voyageurs et d’une meute de chiens en liberté, je m'apprête à discuter avec Azrael Von Rich, une figure à la fois énigmatique et fascinante. Nous parlerons de la Moldavie, de la généalogie, et de la noblesse, le tout dans un cadre aussi surprenant qu'inattendu.
Sujet 1 : La patate préférée
Interviewer : La Moldavie est la terre de l’arc-en-ciel des patates. De quelle couleur est ta patate préférée ?
Azrael Von Rich : C'est une question beaucoup trop existentielle à mon goût, mais je vais jouer le jeu. Je dirais que ma patate préférée est la patate argentée.
Pourquoi ? Eh bien, elle n’est pas seulement belle à regarder avec sa peau brillante comme une armure de chevalier, mais elle a aussi une symbolique particulière. L’argent représente la noblesse discrète, la pureté, et un éclat intemporel. C’est une couleur qui traverse les âges sans perdre de sa prestance.
Interviewer : La patate d’argent, d’accord. Je ne crois pas en avoir déjà vu. Pourquoi ce choix ? L’argent, c’est bien, mais il doit y avoir plus noble, non ?
Azrael Von Rich : L’argent, plus noble que l’or, vous dis-je ! Contrairement à l’or, qui peut être criard et ostentatoire, l’argent reste élégant et raffiné, tout en étant subtilement puissant. Les patates argentées reflètent cette dualité : elles sont humbles dans leur apparence mais sublimes dans leur goût.
Ces patates ont une texture douce et veloutée qui fond dans la bouche, et leur saveur légèrement sucrée avec une pointe d’amertume en fait un choix parfait pour des plats sophistiqués. Alors que les autres patates se contentent de nourrir, la patate argentée élève la cuisine à un art.
De plus, je préfère croire qu’une patate qui brille comme un joyau a été bénie par les dieux eux-mêmes. Cela ne fait-il pas d’elle le sommet de la noblesse, dépassant même l’or ?
Sujet 2 : Le retour du Roi Olivier Roi
Interviewer : Il y a vraisemblablement une lignée royale déjà installée sur place. Comment te places-tu vis-à-vis de la menace du retour d’Olivier Roi ?
Azrael Von Rich : Olivier Roi ? Une menace ? Permettez-moi d’éclater de rire, mais cela me semble être une question purement théorique, pour ne pas dire absurde. Ce monsieur n’a ni déclaration officielle, ni reconnaissance de la part de quiconque ayant une quelconque autorité dans ce domaine.
D'abord, pour prétendre au trône, il faut appartenir à une lignée noble reconnue. Olivier Roi, que je sache, n’a ni ascendance Ruthvène, ni mariage stratégique le liant à une maison digne de ce nom. Et soyons sérieux : même si l’idée m’effleurait l’esprit, pensez-vous qu’une personne dans ma position pourrait être inquiétée par quelqu’un qui n’a pas d’ancrage légitime ?
Je dirais même que tout cela relève davantage de la rumeur que de la réalité. Si Olivier Roi avait une réelle prétention, nous aurions vu des alliances politiques, des mouvements diplomatiques – mais il n’y a rien de tout cela. Et en toute honnêteté, il ne m’a pas épousé, donc ses chances sont littéralement inexistantes.
Interviewer : Donc tu n'as aucun avis spécifique sur le retour d'un Roi ? Et tu ne crains pas qu'il essaye de renverser toutes les certitudes actuelles ?
Azrael Von Rich : Aucun avis spécifique, car il n’y a tout simplement rien à discuter. Pour être Roi, il faut être Ruthvène. Ce n’est pas une option, c’est un prérequis absolu. Olivier Roi, tel que vous le décrivez, est plus proche d’un personnage de conte qu’une réelle menace politique ou dynastique.
Quant à renverser les certitudes actuelles, c’est une vision amusante, mais irréaliste. Les certitudes, comme vous dites, ne reposent pas sur des individus isolés, mais sur des traditions et des structures bien ancrées. Olivier Roi, ou quiconque prétendant à ce genre de choses, n’a tout simplement pas le poids pour cela.
Sujet 3 : La généalogie des Von Rich
Interviewer : As-tu un commentaire sur l'article généalogique de la semaine dernière, par rapport à la présence des Von Rich dans tous les arbres généalogiques du cybermonde à six degrés ascendants près ?
Azrael Von Rich : Avec le peu de gens qu’il reste, c’est possible. Il faut dire que la noblesse a cette étrange capacité à se connecter et à s’entrelacer à travers les générations, comme un réseau complexe où chaque fil est soigneusement tissé. La présence des Von Rich dans autant d’arbres généalogiques ne me surprend pas. Après tout, nous avons toujours été une maison influente et stratégique dans nos alliances.
Et puis, pour être honnête, il y a aussi un autre facteur à considérer : ma propre personne. Je ne suis pas du genre à laisser une occasion se perdre, et disons que les liens de parenté ont parfois une fâcheuse tendance à se multiplier plus vite que prévu, surtout dans un monde aussi interconnecté que le nôtre.
Cela dit, je trouve cette étude fascinante. Elle montre que, même dans le cybermonde, certaines lignées persistent et traversent les âges, laissant leur empreinte dans chaque coin de l’histoire. Les Von Rich, en ce sens, sont presque une constante universelle.
Interviewer : D’après l’étude, c’est même plus que possible, car ça concernerait 100 % de la population cybermondiale !
Azrael Von Rich : Ah, 100 % de la population cybermondiale ? Voilà qui est impressionnant, mais pas totalement improbable. Quand on regarde l’histoire, les lignées nobles ont toujours eu une propension à se répandre. Cependant, si cette statistique est correcte, cela signifie que nous ne sommes plus seulement une maison influente – nous sommes littéralement les ancêtres symboliques de tout un monde !
Mais je dois avouer que cela soulève une question intrigante : si tout le monde est lié à moi, devrais-je commencer à organiser des réunions de famille mondiales ? Une chose est sûre, cela expliquerait pourquoi je trouve tant de visages familiers où que j’aille. Peut-être êtes-vous vous-même un cousin éloigné, ou mieux encore, un beau-frère à quelques degrés près ?
Sujet 4 : Le titre de noblesse d’Andrew Aska
Interviewer : As-tu un commentaire à faire sur le titre de noblesse que le Royaume de Ruthvénie a jadis concédé à l’actuel Empereur Brun, Andrew Aska ?
Azrael Von Rich : Un commentaire ? Vous êtes sérieux ? Ce titre de noblesse est une farce monumentale. Un titre concédé ? Par le Royaume de Ruthvénie ? Mais bien sûr, et pourquoi pas un titre de "Grand Seigneur de l’Océan Glacé" pendant qu’on y est ? C’est d’une absurdité telle que cela me fait douter de la santé mentale de ceux qui prennent ces décisions.
Andrew Aska, Empereur Brun ou pas, n’a aucun lien réel avec la noblesse Ruthvène ou quoi que ce soit de semblable. Ce titre est une coquille vide, un simple mot destiné à flatter l’ego de quelqu’un. Croyez-moi, si j’avais eu mon mot à dire à l’époque, ce genre de mascarade aurait été stoppé net avant même d’être prononcé.
Interviewer : J’ai comme l’impression que cette histoire de titre de noblesse te laisse un goût amer, ou acide ? Sinon, pourquoi essayer de la faire passer avec des desserts sucrés ? Je doute que les tartes à la crème et les loukoums te soient d’une quelconque utilité ici. Du coup, je me permets de te reposer la question.
Azrael Von Rich : Un goût amer ? Pas du tout, voyons. Ça ne me fait ni chaud ni froid, et je ne perds pas mon temps à m’agacer pour ce genre de plaisanterie. Vous voulez que je prenne ça au sérieux, mais franchement, c’est une blague, non ?
Tant qu’à discuter de futilités, je préfère parler de desserts – au moins, la pâtisserie a une vraie valeur. Une bonne tarte à la crème a plus de noblesse dans sa pâte croustillante et sa garniture généreuse que ce soi-disant titre. Et si vous doutez que des loukoums soient utiles, laissez-moi vous dire qu’ils ont au moins le mérite de réconforter ceux qui les mangent, ce qui est bien plus que ce que ce titre pathétique pourrait accomplir.
Alors non, cette question ne m’agace pas. Elle me fait simplement sourire devant tant de ridicule. Mais allez-y, reposez votre question autant de fois que vous voulez – ma réponse restera la même.
Conclusion
Interviewer : Cette interview touche à sa fin. Un grand merci à Azrael Von Rich pour sa disponibilité et ses réponses piquantes, ainsi qu'à toute la famille Von Rich présente ici pour leur accueil chaleureux, même au milieu du tumulte. Merci également à ceux qui se sont joints à nous, ici à l’auberge de Nouvelle Volupté, pour rendre cette rencontre encore plus mémorable.