Officiel des Jardins, édition 14

Témoignage : du pire documentaliste au Président de la Confédération Libre...

Par un envoyé spécial en Confédération

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Lorsqu’on évoque Arlequino, l’actuel président de la Confédération Libre, on pense immédiatement à son ascension fulgurante… et totalement improbable. Avant de diriger le pays, cet homme a exercé une profession bien différente, mais tout aussi redoutable : documentaliste à la médiathèque d’Adabolgrad. Une période que la directrice de l’établissement, Madame Kovaliev, décrit encore aujourd’hui comme « un véritable âge sombre pour la classification et l’intelligence en général ».

Un homme qui n’a jamais su ranger ses idées… ni les livres

Engagé comme documentaliste il y a quelques années, Arlequino s’est immédiatement fait remarquer. Malheureusement, ce n’était ni pour sa rigueur ni pour son amour du savoir, mais bien pour son incompétence légendaire. « On l’appelait ‘le fléau des bibliothèques’ », soupire Madame Kovaliev. « Il avait une vision… très libre de la classification. »

Un exemple parmi tant d’autres : alors qu’il devait suivre la sacro-sainte Classification Décimale de Dewey, il a jugé plus pertinent d’organiser les livres selon des critères purement personnels. Un jour, il a rangé Les Chroniques du Chat qui savait tout dans la section « Essais scientifiques », expliquant que « si un chat parle, c’est forcément un phénomène à étudier ». Il a aussi classé Comment devenir riche en 10 minutes sous « Ouvrages religieux », car, selon lui, « il faut avoir la foi pour y croire ». Il avait également rebaptisé la section « Philosophie » en « Trucs compliqués » et fusionné les sciences naturelles avec les romans d’heroic fantasy sous prétexte que « Les dragons, c’est un peu comme les dinosaures, non ? ».

Un jour, il tenta même de proposer une réforme de la Classification Dewey, expliquant que 10 catégories, c’était « bien trop compliqué à retenir ». Son système se composait de trois grandes sections : « Livres intéressants », « Livres moins intéressants » et « Livres que j’aime pas ». Lorsqu’un collègue lui fit remarquer que ce n’était pas très académique, Arlequino aurait répondu : « Eh bien, si Dewey n’est pas content, il n’avait qu’à mieux classer son propre système ! »

Un sens du tri… révolutionnaire

L’innovation d’Arlequino ne s’arrêtait pas là. Outre son mépris total des normes bibliothéconomiques, il possédait une méthode de classement qui défiait la raison. Il proposa un jour une réforme radicale du système de rangement en divisant les livres en deux catégories : « À lire » et « Bof ». Lorsqu’on lui a demandé comment il déterminait la répartition, il aurait répondu : « J’ouvre une page au hasard, si y’a pas d’image, c’est bof. » Il aurait également suggéré de regrouper tous les livres de plus de 300 pages sous une bannière commune intitulée « Longs et chiants ».

Autre innovation catastrophique : le classement par couleur de couverture. Résultat, Les Aventures du Lapin Stoïque se retrouvait entre La Grande Encyclopédie des Fromages et Stratégies de Guerre pour Débutants, simplement parce qu’ils étaient tous reliés en jaune. « Il voulait que ce soit plus joli à l’œil », se lamente Madame Kovaliev. « Sauf que quand quelqu’un cherchait un livre précis, on lui disait juste ‘Regardez dans le rayon bleu, bonne chance.’ »

De la médiathèque à la présidence : une ascension aussi absurde que fulgurante

Comment un homme aussi inapte à retrouver un livre sur une étagère a-t-il pu retrouver son chemin jusqu’au sommet de l’État ? Certains parlent d’un concours de circonstances, d’autres d’un pari politique qui aurait mal tourné. Toujours est-il qu’il a su convaincre les électeurs avec un programme simple mais percutant : « Tout doit être facile à retrouver. »

L’une de ses propositions phares était d’appliquer sa propre méthode de classement à l’économie du pays. Tout ce qui sert directement à manger devait être classé comme « Important », et tout le reste serait rangé sous « On verra plus tard ». Un journaliste lui aurait même demandé comment il comptait archiver les lois et traités internationaux. Sa réponse fut limpide : « On met tout dans un gros classeur rouge avec marqué ‘Lois du pays’ dessus, et basta ! »

Un président qui ne comprend toujours rien aux archives

Depuis son arrivée au pouvoir, la gestion des archives nationales est devenue un enfer. Les chercheurs signalent que des documents cruciaux se retrouvent classés sous des étiquettes pour le moins déroutantes. La Constitution de la Confédération est désormais sous « Vieux trucs à lire plus tard ». Les accords internationaux sont stockés dans un dossier intitulé « Gros pavés chiants ». Quant aux décrets présidentiels, ils figurent dans une chemise baptisée « Mes meilleures idées ».

Récemment, il a même demandé à ses conseillers pourquoi il y avait autant de lois en vigueur. Sa solution a été radicale : « On supprime toutes celles qui datent d’avant mon élection, comme ça on y voit plus clair. » Une approche qui, selon lui, « a bien marché avec le fonds documentaire de la médiathèque. »

Un avenir aussi incertain que son sens de l’organisation

Si son mandat risque d’être aussi chaotique que son passage à la médiathèque, une chose est sûre : sous la présidence d’Arlequino, personne ne s’ennuiera. Il a récemment proposé d’organiser les citoyens par catégories pour « simplifier l’administration ». Ceux qui savent lire seraient dans un premier groupe, ceux qui préfèrent les images dans un second, et ceux qui posent trop de questions dans un troisième.

Lors d’une conférence de presse, il a tenté d’expliquer sa vision politique en sortant un tableau blanc sur lequel il avait tenté d’écrire son plan d’action… sauf qu’il l’avait classé sous la mauvaise catégorie et l’avait égaré. Il a conclu en déclarant : « Bon, tant pis, on improvisera. »

Reste à espérer que lorsqu’il faudra archiver son mandat, il ne le classe pas sous « Fiction ». En attendant, une chose est sûre : pour une fois, un président est véritablement à la hauteur… de son incompétence.

Le Tribunal Cybermondial : une institution gangrenée par la corruption !

Par un envoyé spécial au Justiciat

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Depuis des années, le Tribunal Cybermondial se présente comme un bastion de justice impartiale. Pourtant, des éléments troublants laissent entrevoir une réalité bien différente : une institution gangrenée par la corruption, où l’argent liquide circule librement dans des attachés-cases discrètement échangés.

Loin des discours officiels prônant transparence et intégrité, le témoignage involontaire d’une personne en première ligne de ce système — l’hôtesse d’accueil du Tribunal elle-même — révèle un tout autre visage de cette institution. Dans son journal intime, dont nous avons pu consulter plusieurs extraits en exclusivité, elle décrit une routine quotidienne marquée par le passage incessant de valises remplies d’argent, des regards entendus, des silences lourds de sens.

De mystérieux attachés-cases

Dans son entrée du 8 février, l’hôtesse, observatrice attentive mais impuissante, note la présence régulière de ces objets intrigants :

"J’ai vu défiler des dizaines d’attachés-cases aujourd’hui. Il y en avait un en cuir noir avec des coins dorés, qui semblait peser une tonne. Un autre, en aluminium brossé, avait un petit éclat sur le côté, comme si quelqu’un avait tenté de le forcer. Fascinant. Mais ce qui m’a marquée, c’est ce modèle en cuir fauve, avec des coutures parfaites et un éclat subtil sous la lumière des néons. Je l’imagine entre mes mains, offerte comme une récompense silencieuse. Une attaché-case assortie à mon fond de teint… Quelle élégance absolue."

Pourquoi tant d’attachés-cases ? Que contiennent-ils ? Les descriptions, bien que détaillées, ne laissent aucun doute : ces valises ne transportent pas de simples dossiers. L’une d’elles "semblait peser une tonne", une autre portait des traces suggérant une tentative d’effraction. Nous ne sommes pas dans un tribunal ordinaire, mais dans un lieu où la richesse circule discrètement, où le pouvoir s’échange sans qu’aucune trace officielle ne subsiste.

Des sommes d’argent en liquide ?

L’entrée du 15 février est encore plus explicite :

"Mais en parlant de valises bien remplies… j’ai entrevu quelque chose d’intéressant. Un homme est passé avec une attaché-case en cuir grainé, couleur cognac. Elle avait l’air bien dodue. Je suis presque sûre qu’elle contenait des liasses de billets. Il me suffirait de tendre la main, d’offrir un regard appuyé… Peut-être qu’un jour, l’un d’eux comprendra et me dira : ‘Elle est pour toi.’"

L’hôtesse ne se contente plus d’observer. Elle devine, elle soupçonne. Et son instinct ne la trompe pas. Ces attachés-cases "bien remplis" circulent en toute impunité, portées par des individus qui ne craignent visiblement ni contrôle ni enquête. Pourquoi transporter de l’argent en liquide dans un tribunal censé incarner la justice ? La réponse est évidente : cet argent n’a rien d’officiel.

Silence et impunité : la loi du Tribunal Cybermondial

Le témoignage continue le 21 février, où elle exprime son impuissance face à ce qu’elle observe :

"Le ballet des attachés-cases continue. Aujourd’hui, une sublime en crocodile vert foncé a capté mon attention. Son propriétaire avait l’air nerveux. J’aurais aimé lui demander ce qu’il cachait dedans. Des preuves compromettantes ? De l’argent sale ? Des secrets que je ne devrais pas connaître ?"

Elle ne peut poser de questions. Elle ne peut qu’observer. L’homme à l’attaché-case "avait l’air nerveux" — preuve que ces échanges ne sont pas anodins. Si cet argent était propre, légal, pourquoi cette nervosité ?

L’extrait du 28 février enfonce le clou :

"Il est passé. L’homme à l’attaché-case en acier. Il ne vient pas souvent, mais à chaque fois, il me fascine. Il marche avec assurance, ses doigts agrippant la poignée comme s’il transportait l’univers entier. J’ai rêvé qu’il s’arrêtait, qu’il me l’ouvrait, et que, pour une fois, quelque chose d’incroyable m’était destiné."

Ce mystérieux individu, qui "ne vient pas souvent", semble transporter quelque chose de crucial. Son attitude, sa manière d’agripper l’attaché-case, suggèrent une transaction capitale. Un paiement ? Un chantage ?

Une institution pourrie jusqu’à la moelle

Ces extraits, bien qu’écrits sans intention de dénonciation, peignent un tableau édifiant. Le Tribunal Cybermondial ne serait pas seulement une institution de justice : il serait un marché souterrain où s’achètent des décisions, où se troquent des influences.

L’hôtesse elle-même en vient à rêver de recevoir une de ces attachés-cases, comme si elle savait que tout ici repose sur ces échanges opaques. Son journal intime ne laisse aucun doute : l’argent liquide est roi dans ce tribunal, et la justice n’est qu’une façade.

Face à ces révélations, une question demeure : combien de temps encore cette mascarade pourra-t-elle continuer avant qu’un véritable scandale n’éclate ?

Nuit agitée à la prison de Pepperpickle Beach

Par un gardien de prison traumatisé

J'étais de garde cette nuit-là.

Normalement, à Pepperpickle Beach, c'est un poste calme. Il n’y a pas beaucoup d’habitants, alors encore moins de prisonniers. La routine, quoi.

Mais dès que j’ai pris le relais de mon collègue, j’ai senti qu’il y avait quelque chose qui clochait. Il avait l’air tendu, plus pâle que d’habitude. Il m’a raconté, d’un ton mi-amusé, mi-inquiet, qu’un gros type s’était présenté la veille au poste. Pas pour se plaindre ou demander de l’aide, non. Le gars avait littéralement forcé son entrée pour… se faire enfermer en cellule.

D’habitude, c’est plutôt l’inverse : les gens essaient de sortir.

Ce type-là, il a fallu huiler la porte et utiliser un pied-de-biche pour réussir à l’y caser tant il était… imposant. Et étrange. Mon collègue a haussé les épaules en me laissant, mais moi, j’étais déjà mal à l’aise.

Dans la cellule il y avait une autre prisonnière. Une jeune femme blonde, presque irréelle. Belle à en couper le souffle, comme si elle appartenait à une autre époque. À un autre monde. Elle avait ce quelque chose d’intouchable, d’éthéré, qui vous fait instinctivement penser qu’elle devrait être dans un temple, adorée comme une déesse de la nature, et non enfermée ici.

Je m’installai à mon bureau, essayant d’ignorer ce sentiment diffus d’oppression. Puis les bruits ont commencé.

D’abord légers, presque imperceptibles, comme un frémissement. Puis des boum, réguliers, lourds, qui faisaient vibrer les murs. C'était comme si quelqu’un tentait de démolir la cellule de l’intérieur, ou qu’un animal immense s’y déchaînait.

Une odeur étrange envahissait déjà l’air. Une puanteur âcre, un mélange de bête et de putréfaction, qui me retourna l’estomac. Je m’approchai, malgré tout, poussant un soupir nerveux pour me donner du courage.

Quand mon pied s’enfonça dans une substance collante et visqueuse au sol, je m’immobilisai net. Le liquide était sombre, épais, et semblait dégager une chaleur étrange. Mes mains tremblaient quand je m’approchai du judas de la cellule. Les coups dans le mur résonnaient maintenant comme des hurlements sourds, presque organiques.

Je posai un œil contre l'ouverture…

Et je vis…

Le noir.

Tout devint flou, froid et silencieux. Quand je repris conscience, j’étais allongé dans le même liquide visqueux, mon corps glacé par une sueur froide. Ma tenue était imbibée de cette matière collante, impossible à retirer, comme si elle cherchait à me retenir.

Mais les bruits avaient cessé.

Je me levai difficilement et ouvris la porte de la cellule, ma respiration saccadée. L’intérieur était vide. Complètement vide. Pas de trace des occupants. Pas un son, pas une ombre. Juste cette matière sur les murs qui semblait s’évaporer peu à peu, comme si elle n’avait jamais été là.

Le choc passé, mon esprit rationnel reprit le dessus. Si mon chef voyait ça, j’étais foutu. J’allai chercher un nettoyeur haute pression chez moi. Mais alors que je m’éloignais, j’entendis un bruit sourd derrière moi. Un boum.

Quand je me retournai vers la prison , équipé du karcher après être passé chez moi, les lieux étaient étrangement silencieux et la cellule était… immaculée. Plus une seule trace de liquide, plus rien sur les murs, même l’odeur avait disparu.

Je restai là, pétrifié, à me demander si j’avais rêvé, ou si j’étais plongé dans quelque chose de bien plus sombre. Une seule pensée tournait en boucle dans ma tête :

Était-ce un cauchemar ? Ou le début d’un autre ?

Tête à tête avec Andrew Aska !

Par Léon Caméo

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Dans l’ombre imposante du trône impérial, sous les voûtes grandioses où résonnent encore les échos des serments anciens et des complots murmurés, s’ouvre une entrevue d’une rare intensité. Les torches brûlent d’une flamme rougeoyante, projetant des ombres mouvantes sur les bannières arborant l’aigle bicéphale de l’Empire Brun. Les lourds rideaux de velours noir filtrent la lumière extérieure, laissant la pièce baignée d’une obscurité solennelle, seulement troublée par le cliquetis métallique des gardes en armure postés aux portes.

C’est ici, au cœur du pouvoir, qu’Andrew Aska, l’un des esprits les plus redoutés de l’Empire, répond aux questions incisives d’un interlocuteur dont l’audace n’a d’égale que la curiosité.

Interviewer : Merci beaucoup pour l'accueil, j'ai vraiment hâte d'en apprendre plus sur toi.

Les stages et le rôle de Jenarth

Interviewer : Quel est ton bilan actuel des différents stages ?

Andrew Aska : Hé bien, concernant Marmite, il a été plutôt discret, nous ne l'avons pas beaucoup entendu depuis son arrivée. Il commence à prendre goût au fatalisme qui incombe à nos experts nécromanciens, mais je ne crois pas qu'il ait commencé à pratiquer cette magie-là. C'est dommage, car nous avons besoin d'experts capables d'exploiter les ressources du passé pour mieux bâtir notre avenir. Il a toutefois démontré une grande curiosité, et je pense qu’avec le bon mentorat, il pourrait devenir un élément intéressant.

Puis, pour Jenarth, il semble que l'intégration s'est faite tout naturellement. Je ne crois pas qu'il soit un marionnettiste dans l'absolu, vu qu'il prône (un peu) les valeurs écologiques. Mais il sait se montrer stratégique et comprendre que la politique ne se limite pas aux discours. Il agit et sait où appuyer pour obtenir les résultats qu’il souhaite.

Je rappelle que le Paradigme Vert versait déjà dans le terrorisme à l'étranger, tout comme nous, donc il serait malvenu de ne pas souligner des points communs dans la culture de chacun. Jenarth en est un très bon représentant, et je ne crois pas trop m'avancer en disant qu'il vous fait profiter de sa grande sagesse d'homme politique impérial.

Interviewer : Que penses-tu du rôle de marionnettiste du stagiaire que tu as envoyé ? Devrait-il prendre des cours de ventriloquie ?

Andrew Aska : Non, les seuls cours qui devraient être envisagés, c'est comment prendre une douche, car pour le reste, il s'en sort très bien. Très très bien. [:)]

Il a un charisme certain et sait comment manipuler les discussions pour amener les gens à ses idées. C’est une qualité rare et précieuse, bien plus utile que n’importe quel art de la ventriloquie. Après tout, gouverner, c’est savoir parler et faire croire que l’on a raison, même lorsque ce n’est pas le cas.

Le camping municipal de Santa Banana City

Interviewer : On va continuer avec cette installation de tentes dans la capitale. Que penses-tu du nouveau camping municipal de Santa Banana City ?

Andrew Aska : Le camping municipal installé par les Elmériens ? Vous savez, quand je suis arrivé en Empire, l'engeance Von Rich démantelait l'Empire. Jenarth et moi-même avons donné dans l'urbanisme pour faire partir cette occupation étrangère, donc je ne me formalise pas pour l'aspect de la ville, ni même pour des dégradations.

C'est même, au contraire, fort utile, ils nous ont laissés de quoi parquer nos esclaves confédérés, car cela fait mauvais genre de les voir dans la rue, cela gâche le paysage, la vue sur le volcan, la coulée de lave... Non, c'est une bonne chose, nous verrons si cela tient dans le temps. Un incendie est vite arrivé. Avec les confédérés à l'intérieur parfois même.

Interviewer : Penses-tu que celui-ci va rester encore longtemps en place ?

Andrew Aska : Le camping de Santa Banana City est géré par l'administration provinciale. Monsieur Booker et Monsieur Legeek prendront les mesures nécessaires si cela se fait ressentir. Cependant, il n'est pas impossible que j'ordonne de dégager la sortie Est de la ville, encombrée par une tente, cela dérange pour l'entrée et sortie de la Panzerdivision Grevious III qui assure la sécurité de la province-capitale. C'est mieux quand c'est plat !

D’un point de vue stratégique, il est crucial de ne pas laisser s’enraciner des structures qui pourraient servir de base à des forces incontrôlées. Il faut surveiller de près cette situation et intervenir si nécessaire.

La noblesse ruthvène et la dynastie Aska

Interviewer : Peux-tu nous en dire plus sur le titre de noblesse que tu as ? Où le conserves-tu ? L'utiliseras-tu un jour pour faire régner la dynastie Aska sur le Royaume ?

Andrew Aska : J'avais, à l'époque, le titre de Duc des Montagnes Brunes et Pair du Royaume de Ruthvénie, oui. J'ai été élevé à ce rang par la famille Von Pikkendorff, mais je ne crois pas l'être encore à ce jour, vu que le Royaume a laissé sa place à cette poubelle pour indésirables qui a usurpé les noms des grandes provinces ruthvènes de l'époque.

Quant à faire régner les Aska au Royaume, ça a déjà été le cas par le passé. Mon fils ayant du sang Pikkendorff et Aska, il a été Roi de Ruthvénie et Empereur Brun en même temps, autant vous dire que cela faisait un bien bel empire, sous les couleurs impériales.

Maintenant, est-ce que je veux mettre les Aska à la tête de cette petite Ruthvénie ? Non, pas vraiment, sauf si on les purge par le feu, ce que je ne manquerai pas de faire dès lors que j'aurai retrouvé des fonctions moins prenantes. Puis, je suis le dernier Aska à avoir survécu... enfin, à avoir été rappelé.

Les titres de noblesse ne sont qu’un outil parmi tant d’autres. Ce qui compte, ce n’est pas d’être reconnu par le passé, mais d’imposer sa présence dans l’avenir. Si un titre permet cela, alors il est utile. Sinon, il reste un simple trophée du passé.

La tradition du 28 février et les renversements de pouvoir

Interviewer : Enfin, une question un peu plus légère, qui concerne le calendrier Impérial. Penses-tu qu'il y aura un 28 février cette année, ou devrons-nous attendre la prochaine année bissextile ?

Andrew Aska : Est-ce que la véritable question ne serait pas de savoir s'il y aura la continuité de cette tradition mystisienne de tenter un coup d'état, le 28 ?

Je pense qu'ils ont pris le 28 et non le 29 pour ne pas, justement, être coincés entre les années bissextiles. [:)]

Interviewer : Il me semble qu'elle s'est un peu perdue au fil du temps. Du moins, je ne note pas beaucoup de renversements ces derniers mois. Penses-tu que cette tradition est finie ?

Andrew Aska : Ah ! Non, la tradition du coup d'état du 28 n'est pas terminée, mais je rappelle à toute fin utile que cette tradition n'est pas brune, mais mystisienne, et que cette province n'a jamais été très fidèle à l'Empire Brun. Même s'il faut reconnaître que le Mal démocratique y est né, ce n'est pas ma couleur politique, et cela ne le sera jamais.

À contrario du parler brun, qui a été une tradition brune, d'une province traditionaliste brune, le coup d'état du 28 est juste une pièce rapportée, un parfait exemple de ce que la mixité idéologique peut produire.

Toutefois, si cette tradition est en perte de vitesse, c’est peut-être le signe que les peuples commencent à comprendre que les révolutions ne servent pas toujours à grand-chose si elles ne sont pas bien dirigées. Un coup d’État, pour qu’il fonctionne, doit être structuré, organisé et avoir un objectif clair. Sans cela, ce n’est qu’un sursaut futile, vite écrasé par la réalité du pouvoir.