Officiel des Jardins, édition 13

Déclaration de politique générale

Par Jubeï Kibagami

Déclaration de politique générale du Régent Contemplatif

Cybermonde,

Mes très chers concitoyens du Paradigme,

Nos très chers alliés Bruns et, peut-être, Elmériens ?,

Et les autres qui ne valent pas beaucoup plus que moins que rien,

Voyez, je vous offre la vue de mon balcon, depuis le palais impérial : la Nature, le calme, la sérénité... Voilà à quoi j'aspire pour tout le Cybermonde.

Mais, comme le disait mon ancien maître : "On ne fait pas d'omelettes sans casser des œufs." C'est pourquoi, afin d'atteindre cet objectif, il sera nécessaire de remodeler certaines choses… Nous avons commencé par quitter le Tribunal Cybermondial : cette relique de l'ancien temps, vestige d'un certain impérialisme, ne pouvait de toute évidence que nous brider dans notre courses effrénée pour sauver Dame Nature. Sans parler de sa consommation outrancière de papier carbone, et en transport pour la livraison des actes d'huissiers en 46h... Il n'était pour nous plus tenable d'y adhérer. Et nous réexaminerons nos autres adhésions selon la même logique !

Un autre de mes principes est : si tu veux la paix, apprends à déléguer les responsabilités ! Et qui de mieux désigner pour travailler d'arrache-pied qu'un stagiaire ! J'ai ainsi décidé de donner l'opportunité au premier d'entre eux, Jenarth, d'exprimer tout son potentiel au service de la Conscience Ecologiste ! Je souhaite, par son exemple, susciter de multiples vocations afin que nous soyons de plus en plus nombreux à croire en la sauvegarde de la planète ! Ensemble, nous serons plus forts !!! Et puis, pendant qu'il charbonne, je peux me reconcentrer sur l'essentiel... la Zénitude. Ce sera aussi l'un de mes combats : lors de mon mandat à PepperPickle Beach, l'une de mes plus grandes réussites a été l'installation d'un grand jardin zen, afin que les touristes puissent y laisser vagabonder leur esprit. Je souhaite diffuser cette culture et permettre au plus grand nombre de bénéficier des bienfaits de l'âme apaisée !

Enfin, j'annonce que nous combattrons sans relâche toutes les menaces contre l'écologie : nous sommes sur le point de trouver la solution à l'invasion des huitres mutantes d'Accalmie, et je ne passerai pas sans honorer le travail mené conjointement par Rackar et Patrick Scampi, en dépit des entraves posées par les fonctionnaires dépravés de la République. Rackar, Patrick : la Planète vous doit beaucoup, et soyez remercié de ce que vous faîtes. Nous nous élèverons également contre le projet Palladionaute de développement du tourisme spatial, et de son réseau de SpatioPorts : les ressources de la planète sont précieuses et limitées ! Nous ne pouvons nous permettre de les gâcher ainsi en transformant l'espace en safari pour gosses de riches ! Retrouvons notre dignité et mettons fin à cette folie !!!

Citoyens du Cybermonde,

L'heure n'est plus aux tergiversations : il faut agir ! Sans quoi, nous sommes condamnés.

Retour d’expérience sur le nouveau camping municipal de Santa Banana City

Par un Elmérien téméraire

Image de l'article

Ah, Santa Banana City ! Capitale scintillante de l’Empire Brun, où le luxe ostentatoire côtoie la misère dorée, où les salles de torture sont à la fois fonctionnelles et classées monuments historiques. C’est avec enthousiasme (et une assurance vie renforcée) que je me suis rendu dans son tout nouveau camping municipal, vanté par la propagande locale comme « Un havre de paix… pour ceux qui survivent ».

L’arrivée : un test de patience et de portefeuille

Dès mon entrée dans la ville, j’ai été chaleureusement accueilli par une douzaine de douaniers, chacun réclamant un droit de passage différent. Ayant bêtement épuisé mes fonds avant même d’atteindre le camping, j’ai dû payer mon dernier péage en exécutant une danse traditionnelle devant des soldats hilares. Une expérience authentique, certes, mais mon ego n’en sortira pas indemne.

Arrivé au camping, j’ai été accueilli par un panneau géant :

« Camping Municipal de Santa Banana : Ne vous plaignez pas, il y a pire ailleurs. »

Le réceptionniste, portant un uniforme déchiré et un regard rempli de mépris, m’a remis la clé de mon bungalow… ou plutôt, un bout de papier griffonné indiquant « Parcelle 4, trouve-toi un coin ».

L’hébergement : entre rusticité et torture psychologique

Mon emplacement, niché entre une fosse à caïmans et un tas de sacs mortuaires « en attente d’identification », offrait un panorama saisissant sur la ville et ses maisons closes scintillantes. Mon voisin, un touriste kralandais, m’a gentiment prévenu de dormir avec un couteau sous l’oreiller et de ne jamais regarder les singes dans les yeux, sous peine d’être défié en duel par le chef de leur gang.

Les activités : du sport… et de la survie

Le camping propose une gamme impressionnante d’animations, dont voici quelques exemples marquants :

  • L’Épreuve des Douaniers : Un jeu de rôle grandeur nature où vous devez franchir un checkpoint militaire sans perdre tous vos biens. Spoiler : tout le monde échoue.
  • Le Paintball Réaliste : Un affrontement nocturne entre campeurs et soldats impériaux. Les balles sont parfois en caoutchouc.
  • La Chasse Impériale : Une sortie en forêt avec des chasseurs locaux. Petit détail : les proies ne sont pas toujours des animaux.
  • Le Tournoi de Dominos avec les Vieux Parrains Locaux : Si vous gagnez, vous devenez riche. Si vous perdez, on ne retrouve jamais votre corps.

Les installations : un savant mélange de pièges et d’oubli administratif

Les sanitaires du camping sont situés à 800 mètres, en haut d’un pylône électrique. L’eau chaude est disponible les soirs de pleine lune, et les douches offrent un jet puissant… sauf qu’il provient directement de la canalisation d’évacuation de l’usine chimique voisine. Résultat : après une simple toilette, ma peau est désormais insensible au feu et aux émotions.

La piscine, quant à elle, a connu un incident mineur : une fuite de magma qui a transformé le bassin en geyser infernal. Un touriste britannique y a laissé sa peau (au sens propre) et a été servi en ragoût le soir-même, accompagné d’une sauce à la banane caramélisée.

La gastronomie : une question de perspectives

Le restaurant du camping, tenu par un ancien tortionnaire impérial reconverti dans la cuisine, propose des plats locaux revisités avec une créativité… inquiétante. Parmi les spécialités :

  • Le Burger Surprise (ne demandez pas ce qu’il y a dedans, vraiment)
  • La Soupe de la Jungle (contient au moins une créature vivante)
  • Le Cocktail "Perdition" (à base de rhum, de chloroforme et de regrets)

Bilan et note finale

Si vous cherchez une expérience immersive, un défi de survie grandeur nature et une occasion de tester les limites de votre santé mentale, le Camping Municipal de Santa Banana City est fait pour vous !

✅ Points positifs : Wi-Fi disponible en haut des pylônes électriques, animations variées, nourriture « inoubliable »

❌ Points négatifs : Risque de racket constant, présence accrue de caïmans dans les bungalows, service clientèle inexistant

Note finale : 2/10 (un point bonus pour l’adrénaline)

Recommandé pour les amateurs d’aventure extrême, déconseillé aux gens souhaitant rentrer chez eux en un seul morceau.