Officiel des Jardins, édition 11

Commentaires sur le Rapport N°420

Par un laborantin de l'Inspection Ecologique

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1. Une mutation inquiétante : des huîtres génétiquement modifiées par un agent inconnu

Le Rapport N°420 soulève une découverte radicale en biologie marine. Les huîtres étudiées, exposées à l'agent mutagène recombinant H-βX78, ont révélé des altérations génétiques qui défient les lois naturelles de leur espèce. Plus de 92% des huîtres étudiées ont montré des séquences géniques partiellement homologues à celles du loup commun (Canis lupus), une observation profondément perturbante. Cela va bien au-delà des mutations génétiques classiques qu’on pourrait attendre dans des expériences biologiques. Le rapport souligne la présence des gènes FOXP2, traditionnellement associés à la capacité de communication chez les espèces sociales, et MC1R, impliqué dans la pigmentation des mammifères. Le gène FOXP2 est particulièrement connu pour son rôle dans la communication vocale et la capacité de produire des sons complexes, un domaine auquel les huîtres n’étaient jusque-là pas associées. La présence de ce gène chez un mollusque indique une transformation profonde, voire une réorientation des fonctions biologiques basiques, allant de la communication à l’expression des traits physiques. MC1R, en tant que gène responsable de la pigmentation, suggère également une modification de l’apparence physique des huîtres, ce qui pourrait entraîner des changements dans la couleur ou la texture de leur coquille, des caractéristiques qui affecteraient à la fois leur survie et leur interaction avec l'environnement. L’expression de ces gènes chez une espèce marine jusque-là perçue comme relativement stable sur le plan génétique représente un saut évolutif improbable, offrant un aperçu d’une évolution biologique non contrôlée. Cette perturbation des fondements génétiques des huîtres a des implications non seulement sur la compréhension des processus biologiques, mais aussi sur la stabilité écologique de l’environnement marin.

2. Comportements déviants et risques écologiques : des huîtres hors de contrôle

L’étude s’est étendue au domaine comportemental, et les résultats sont tout aussi préoccupants. Les huîtres mutantes ont montré une aversion marquée pour les filets de pêche, ce qui est d’autant plus surprenant qu’il s’agit d’un comportement totalement atypique pour des mollusques. Habituellement, les huîtres sont passives et se fixent à leur substrat, sans aucune réaction notable aux menaces extérieures, comme les filets de pêche. Ce changement comportemental suggère que les huîtres, influencées par les mutations génétiques induites par l’agent H-βX78, ont développé une conscience ou une sensibilité accrue à leur environnement, potentiellement due à une réactivation ou modification de mécanismes de défense naturels. L’autre découverte fascinante est que près de 68% des huîtres ont montré une attirance inhabituelle pour des aliments riches en protéines animales, ce qui va à l’encontre de leurs habitudes alimentaires naturelles, constituées principalement de phytoplancton et d’organismes microscopiques. Cette préférence pour les protéines animales pourrait signifier une altération profonde de leur physiologie digestive et de leur comportement alimentaire, et pourrait indiquer un changement dans leur stratégie énergétique ou métabolique. En outre, les huîtres ont exhibé des comportements de fouissage actif, observés chez 13% des spécimens. Les huîtres sont normalement sessiles, fixées à un substrat pour leur croissance et leur alimentation. Ce changement dans leur comportement suggère que la mutation a modifié leur instinct primaire, les poussant à adopter un comportement généralement observé chez des espèces plus mobiles. Cela pourrait avoir des répercussions importantes sur l'écosystème marin, en altérant non seulement les comportements de l'espèce elle-même, mais aussi en affectant les interactions avec d'autres organismes marins et leurs habitats. Ces comportements déviants et ces mutations physiques pourraient entraîner des déséquilibres au sein de l'écosystème, modifiant ainsi les chaînes alimentaires et les interactions entre différentes espèces marines.

3. L’urgence d’une vigilance renforcée : les risques sanitaires et environnementaux sont trop grands

L’urgence soulignée dans les conclusions du rapport met en lumière la gravité de la situation. L’étude conclut en recommandant de surveiller attentivement les huîtres mutantes et en émettant des avertissements concernant l’exposition prolongée de l’homme à ces spécimens. Les tests effectués par un panel de 12 volontaires ont permis de tester l'impact de l’ingestion de ces huîtres mutantes, mais les résultats n'ont pas été communiqués en détail. Ce silence autour de l'issue de l'expérimentation culinaire est inquiétant : si les huîtres ont été ingérées sans effets immédiats visibles, cela ne signifie pas pour autant qu’elles ne présentent pas de dangers à long terme. Les mutations génétiques observées, en particulier celles impliquant des gènes comme FOXP2, suggèrent que ces huîtres pourraient être porteuses de propriétés toxiques ou affecter la santé humaine de manière insidieuse. La prudence devrait être de mise, et l’expérimentation culinaire pourrait, dans ce cas, constituer un risque éthique et sanitaire majeur. De plus, le rapport recommande d’effectuer des études sur les récepteurs olfactifs humains, comme l'OR51E2, afin de déterminer si les changements chez les huîtres ont un impact sur la manière dont ces récepteurs interagissent avec les substances chimiques de l’environnement. Cela implique que ces huîtres pourraient affecter non seulement l'écosystème marin, mais aussi les humains qui en consomment.

La recommandation d’une vigilance accrue concernant les autres bancs d’huîtres contaminés est d’une importance capitale. Les chercheurs notent que d’autres bancs pourraient avoir été contaminés avant même que cette étude ne commence, suggérant qu’une mutation plus avancée pourrait déjà être en cours dans d’autres zones. Cette hypothèse implique que l’ampleur du problème est potentiellement bien plus grande qu'il n'y paraît et qu'une surveillance à grande échelle est nécessaire pour prévenir une catastrophe écologique. En outre, l'idée d'une propagation plus vaste de cette mutation soulève une série de préoccupations environnementales : une contamination génétique à grande échelle pourrait affecter non seulement les huîtres, mais aussi d’autres espèces marines interagissant avec elles, perturbant ainsi des écosystèmes entiers.

Ainsi, bien que cette étude ouvre des perspectives fascinantes sur les capacités d’adaptation et de mutation des huîtres, elle révèle aussi des risques potentiellement dévastateurs pour l'environnement et pour l’humanité. La situation nécessite une attention immédiate, une prudence accrue et des recherches supplémentaires pour évaluer les conséquences à long terme de ces mutations. La commercialisation de ces huîtres mutantes, sans une évaluation complète de leurs impacts sur la santé publique et l’écosystème, serait une entreprise irresponsable et dangereuse.

Conclusion : Une menace biologique à ne pas sous-estimer

Le Rapport N°420 met en lumière une situation inquiétante et complexe, où une mutation génétique artificielle affecte une espèce marine emblématique : l'huître. Si l'étude révèle des découvertes scientifiques fascinantes, elle expose également des dangers considérables pour l'environnement marin, la biodiversité et potentiellement la santé humaine. Les modifications génétiques observées chez les huîtres, associées à des comportements anormaux et des altérations physiologiques, soulignent l'urgence d'une action proactive pour évaluer et contenir cette mutation.

Les recommandations du rapport, notamment la surveillance des bancs d'huîtres et les études de sécurité alimentaire, vont dans le bon sens, mais elles sont loin de suffire à apaiser les inquiétudes soulevées par ces résultats. L'absence de compréhension complète des conséquences à long terme de ces mutations rend toute commercialisation ou consommation de ces huîtres mutantes hautement risquée. L'humanité se doit de prendre la mesure de cette menace biologique, de mener des investigations supplémentaires avec sérieux, et de faire preuve de la plus grande prudence avant de permettre à ces huîtres génétiquement modifiées de pénétrer dans la chaîne alimentaire. Il en va de la préservation des écosystèmes marins, mais aussi de la santé publique, qui ne peut être mise en danger par des expériences non maîtrisées et des pratiques irresponsables. Il est donc impératif que la communauté scientifique, les autorités sanitaires et les professionnels de l'industrie aquacole unissent leurs efforts pour protéger l'environnement et garantir la sécurité des consommateurs face à cette menace émergente.

Vers un sursaut cybermondial en faveur de l'environnement ?

Par Jubei Kibagami

S'il est une nation à même de promouvoir le renouveau culturel et le changement des mentalités, c'est bien le Paradigme Vert !

Voyez plutôt : le Paradigme a accueilli cette semaine en son sein une figure éminente de l'impérium. Le gros, l'adipeux, le boursouflé Jenarth !

Le vampire diabétique a rejoint la Communauté afin de s'éveiller à la responsabilité écologique : il a même été nommé Responsable des Camps d'Eveil des Jeunes ! Ce premier pas de l'Empire vers la sauvegarde de l'environnement nous permet de reprendre espoir en un sursaut cybermondial en faveur de la protection de notre faune et de notre flore.

Nous voyons d'ailleurs d'ores et déjà les effets de nos actions en la matière : en effet, il n'est plus possible de mettre un pied dans la province du Justiciat sans se faire agresser par des animaux en furie ! Signe que notre campagne en faveur de l'éveil des esprits chez nos concitoyens cybermondiaux a fait son oeuvre, puisqu'ils laissent aujourd'hui les animaux reprendre leurs droits, en toute liberté ! L'équipe de l'Officiel des Jardins tient tout de même à mettre en garde les voyageurs qui, par respect pour leurs convictions écologiques, décideraient de parcourir le Justiciat en dehors des moyens de transports polluants, de ne pas s'y rendre nu et seul, sous peine de mauvaise surprise, voire de mauvaise rencontre...

Terminons toutefois cette brève sur un rappel : si les petites victoires comptent, le combat n'en est pas fini pour autant ! La situation en Accalmie reste préoccupante, et l'immobilisme de la Républike particulièrement inquiétant, faisant passer le moulisme confédéré pour de l'activisme exacerbé ! Nous espérons que le sursaut gagne le Premier Ministre, et qu'il se lance dans une action forte contre le mutationnisme mutant qui gagne la contrée !

Le parti N.A.Z.I : le parti qui monte malgré le silence des médias?

Par une journaliste infiltrée en ours

Scoop exclusif

Dimanche dernier, j’ai eu l’audace (ou la folie) de m’infiltrer à la soirée électorale du parti Nation Animale Zoologique Idéale (N.A.Z.I, pour les fans d’acronymes), à l’occasion des élections pour le poste de gouverneur d’Irendol. Camouflée sous un déguisement d’ours (la race exacte restera secrète pour ma sécurité), j’ai plongé dans une soirée oscillant entre burlesque et beuverie organisée.

Un début de soirée en toute intimité

Arrivée à 21 heures, je découvre une salle presque vide, à l’exception de quatre militants clairsemés et d’un buffet tristounet. "C’est le double de l’affluence habituelle," me confie fièrement un loup un peu trop bavard. L’ambiance est morne, et les rares présents se réchauffent à coups de verres bien remplis, attendant l’arrivée des figures centrales du parti.

L’entrée "triomphale" de Mein Furet

À 23 heures, le grand moment arrive : Mein Furet, chef de parti , fait son apparition sous des applaudissements épars. Surnommé "Régent" par ses partisans, il monte sur scène pour dévoiler "le nouveau logo" du parti… qui est en réalité leur ancien logo "retrouvé".

S’ensuit un discours où Mein Furet déroule sa vision politique, qui ressemble étrangement à une photocopie du programme actuel. La seule différence majeure ? Selon lui, une "sale humaine" ne peut pas diriger le Paradigme Vert.

Puis, pour détendre l’atmosphère (ou la plomber davantage), il se lance dans une blague douteuse :

"Quelle est la différence entre Marguerite et un furet ? L’une est poilue, sent fort, a un regard de fouine et une moustache… et l’autre est un animal."

La salle, mal à l’aise, rit par politesse.

L’arrivée du candidat AspaldikoA

À 23 h 45, alors que Mein Furet s’éclipse pour des raisons obscures, c’est au tour du candidat du parti, AspaldikoA, de monter sur scène. Visiblement plus éméché que charismatique, il tente un discours inaudible, ponctué de divagations inquiétantes. Parmi ses promesses électorales :

  • faire exploser la centrale nucléaire,
  • lancer une monnaie locale basée sur les coquilles d'escargot,
  • transformer tous les bâtiments publics en arbres à chat géant,
  • réquisitionner les canapés en cuir,
  • obliger chaque citoyen à offrir une boîte de thon par semaine au bureau du Gouverneur.

Minuit : le coup de grâce

Quand le résultat tombe, la stupeur est totale : AspaldikoA est battu d’une voix. L’annonce provoque une crise de colère chez Mein Furet, qui menace de tout faire sauter avant de qualifier les médias de "merdias". Mais son éclat ne dure pas : à minuit cinq, la salle est vide. Militants, chef de parti et candidat ont tous plié bagage, laissant derrière eux une odeur de désillusion (et de bière éventée).

Visionnaire ou bande d’amateurs ?

Après cette soirée, difficile de trancher. Ce parti est-il une avant-garde politique mal comprise ou simplement un club de joyeux lurons trop portés sur la bouteille ? Seul l’avenir nous le dira, mais une chose est sûre : ils savent au moins comment distraire leur audience… volontairement ou non.

Le secret de l’automate doré : quand la Palladium cache un crime mécanique

Par un détenteur de vérité

Depuis quelques temps, les citoyens-actionnaires de la Palladium Corporation admirent le R2-D2, l’automate d’élite qui assiste les dirigeants dans leurs décisions cruciales. On le présente comme un chef-d’œuvre de technologie, un condensé d’intelligence artificielle au service du Conseil Restreint. Mais si cette version officielle n’était qu’un écran de fumée ?

Des rumeurs de plus en plus insistantes circulent dans les cercles conspiratonnaires : R2-D2 ne serait pas un simple robot, mais un tombeau mécanique pour une créature vivante, réduite en esclavage par le tyrannique Directeur du Conseil Restreint, Racket Racoon.

Une vérité effacée des registres ?

D’anciens documents, effacés des bases de données officielles, font état d’un programme top secret baptisé "Projet Bananaborg", lancé peu après la prise de pouvoir de la Palladium Corporation. Ce programme visait à capturer et exploiter les ressources biologiques les plus rares pour maximiser la productivité. Selon certaines sources, R2-D2 ne fonctionnerait pas grâce à un algorithme avancé, mais grâce à une créature vivante enfermée à l’intérieur, forcée à actionner des mécanismes internes pour exécuter les ordres de ses maîtres.

Mais pas n’importe quelle créature.

Des chatons aux yeux brillants, des lapins soyeux, des chinchillas aux petits museaux frémissants, et d’autres adorables animaux auraient été capturés et enfermés dans ces prisons métalliques, alimentés uniquement par des injections de neurostimulants pour les forcer à obéir.

Le rôle de Racket Racoon dans l’horreur mécanique

Le nom de Racket Racoon revient sans cesse dans ces récits. Celui que l’on surnomme déjà "Le Fléau des Faunes" a bâti sa fortune en exploitant des espèces exotiques, les transformant en batteries vivantes ou en processeurs organiques pour maximiser la rentabilité de la Corporation. Des images fuitées montreraient Racket Racoon inspectant lui-même l’intérieur des unités R2-D2, avec un sourire satisfait, comme s’il s’assurait que ses petits captifs étaient toujours bien en place.

Une source interne prétend même que les pleurs étouffés des créatures seraient encore perceptibles lorsque l’on s’approche des unités R2-D2 en veille. Certains prétendent avoir vu une patte trembler derrière une trappe d’accès, d’autres disent que lorsque l’on tapote sur le métal, un petit miaulement paniqué répond parfois... Mais toute tentative de démonstration publique est systématiquement écrasée par le Conseil Restreint.

Pourquoi personne ne parle ?

Le culte du secret règne au sein de la Palladium Corporation. Les actionnaires les plus influents ont trop à perdre pour risquer d’exposer cette vérité monstrueuse. Toute personne évoquant ce sujet disparaît mystérieusement, envoyée en "vacances prolongées" dans les usines souterraines.

La vraie question est : combien de R2-D2 sont en service ? Combien de chatons, de lapins et d’adorables petites créatures sont réduits en esclavage sous nos yeux ?

Le combat pour la vérité ne fait que commencer.

Les O-Files : Aux frontières du réel en Théocratie Seelienne

Par un envoyé spécial au Diocèse Tutélaire

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Dissimulée dans les entrailles bureaucratiques du Diocèse Tutélaire, une unité méconnue de la police inquisitoriale œuvre dans l’ombre : les O-Files. Ces dossiers classifiés compilent les récits d’apparitions étranges, de disparitions inexpliquées et d’événements défiant toute logique.

Officiellement, la Grande Déesse est la Seule Vérité. Toute anomalie qui ne cadre pas avec le dogme est une illusion, une épreuve divine, ou pire… un signe des hérétiques et des adorateurs de Naar. Pourtant, Occultine Blanc-Cassé, inquisitrice rigoureuse et rationnelle, traque ces mystères en tentant d’y imposer un cadre logique. À ses côtés, un homme plus téméraire : Ezéchiel Draaken, exilé du contre-espionnage pour ses théories hérétiques, persuadé que l’influence de Naar s’étend jusque dans le cœur même de la Seele.

Leur bureau, un modeste local enfoui dans les archives du Grand Palais Tutélaire, regorge de rapports classifiés et de témoignages étouffés. Leur mission ? Démêler les manifestations surnaturelles des simples illusions… ou des véritables infiltrations démoniaques. Voici quelques uns de leurs dossiers, pour la première fois rendus publics...

Le Dossier O-004 : Les Disparus de l’Archipel

La première alerte provient d’un poste avancé sur l’île de Tokyo-3, bastion militaire de la Théocratie. Plusieurs sentinelles de la garde céleste auraient observé, à l’aube, une silhouette monstrueuse assise sur l’océan, une forme massive aux contours indistincts. Le phénomène ne dura que quelques secondes, mais au même moment, trois patrouilleurs disparurent sans laisser de trace.

Blanc-Cassé et Draaken furent envoyés sur place.

Dans les quartiers des disparus, tout était resté en place. Pas de lutte, pas de trace de fuite. Seul indice troublant : un symbole gravé sur le mur, une gueule ouverte sur un trône. Un symbole que Draaken reconnut immédiatement.

— « C’est le Sceau de Naar. On l’a retrouvé dans des ruines impériales. Ce n’est pas une coïncidence. »

— « Vous voyez Naar partout, Draaken. Il s’agit peut-être d’un simple phénomène atmosphérique et d’une mutinerie soigneusement dissimulée. »

La nuit suivante, une patrouille repéra une lueur rougeoyante émanant des profondeurs sous-marines. L’équipe de recherche envoyée ne revint jamais.

Face à l’angoisse croissante des soldats, l’état-major classa l’affaire sous "Dérèglement Sensoriel Collectif". Mais dans les O-Files, Blanc-Cassé et Draaken ajoutèrent une annotation plus sinistre : "Contact Possible".

Le Dossier O-021 : Les Messes Noires du Diocèse

Dans le Diocèse Tutélaire, ville sainte et centre de la foi seelienne, un étrange phénomène troubla les rangs des plus hauts dignitaires. Plusieurs membres du clergé rapportèrent des rêves troublants, où une voix profonde les invitait à se prosterner devant un trône vide. Certains se réveillèrent en pleine crise de suffocation, murmurant en langue inconnue.

Un matin, dans une chapelle secondaire de la Basilique Céleste, un jeune prêtre fut retrouvé en état de choc. Sur les murs, des écritures noires étaient apparues, écrites dans une encre impossible à effacer. Une seule phrase en boucle :

"Celui Qui Siège se lèvera bientôt."

Blanc-Cassé interrogea les témoins, cherchant une explication rationnelle. Pollution ? Hallucination collective ? Manipulation hérétique ?

Draaken, lui, n’avait aucun doute.

— « C’est un avertissement. Les adeptes de Naar sont ici, infiltrés jusqu’au cœur du pouvoir. »

— « Ce sont peut-être des fanatiques isolés. Cela ne prouve en rien l’existence réelle de Naar. »

— « Alors pourquoi les témoins disparaissent-ils les uns après les autres ? »

Le lendemain, tous les prêtres impliqués dans l’affaire furent déclarés morts ou mutés dans des monastères isolés. La Théocratie imposa un silence absolu sur l’événement. Mais Draaken glissa un dernier rapport dans les O-Files, annoté de sa main :

"Activité démoniaque suspectée. Présence ennemie à l’intérieur de la Ville Sainte."

Les O-Files : Un danger pour la Foi ?

Les dossiers s’accumulent, et chaque enquête soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Blanc-Cassé lutte pour préserver son objectivité, tandis que Draaken voit l’influence de Naar dans chaque ombre.

Tokyo-3 est-il le théâtre d’une invasion insidieuse ?

Le Diocèse Tutélaire cache-t-il en son sein des cultistes infiltrés ?

Et surtout… Celui Qui Siège s’apprête-t-il réellement à se lever ?

La Théocratie ne veut pas poser ces questions.

Les O-Files, eux, refusent de les ignorer.

COMMUNIQUÉ OFFICIEL DU CCC : LES JEUX SONT TERMINÉS, MAIS LA GUERRE COMMENCE !

Par Léon Caméo

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Le Climat Concern Clan (CCC) n’oublie pas. Les Jeux Claniques du Khanat Elmerien se sont achevés dans l’arrogance et l’injustice, une célébration honteuse d’un pouvoir corrompu qui piétine les clans libres et réduit au silence ceux qui osent réclamer leur place.

Nous avons observé. Nous avons analysé. Et maintenant, nous frappons.

Ces Jeux auraient pu être un symbole d’unité. Mais au lieu de cela, ils ont été une démonstration cynique de favoritisme et d’exclusion. Les clans méritants ont été ignorés, les épreuves truquées, les voix dissidentes étouffées sous une avalanche de propagande.

Le CCC avait prévenu : il n’y aura pas d’impunité.

LE COMITÉ OLYMPIQUE ELMERIEN SERA JUGÉ

Vous qui avez orchestré cette mascarade depuis vos salons dorés, vous êtes désormais les cibles de notre juste courroux. Votre siège social, ce bastion de corruption où vous avez comploté dans l’ombre, ne sera plus un sanctuaire.

Nous savons où vous vivez. Nous savons qui vous protégez. Nous savons comment frapper.

Préparez-vous à voir :

  • Vos archives réduites en cendres – l’histoire manipulée des Jeux disparaîtra à jamais.
  • Vos comptes vidés et exposés – nous révélerons au monde la fraude financière qui a financé cette mascarade.
  • Vos infrastructures sabotées – vous pensiez que la prochaine édition serait grandiose ? Elle n’aura jamais lieu.

L’HEURE DES REPRÉSAILLES EST VENUE

Le CCC a été patient. Nous avons attendu votre repentance. Elle n’est jamais venue.

Maintenant, c’est nous qui dictons les règles.

Les Jeux Claniques sont terminés, mais ce qui vient après sera bien plus marquant. Un incendie ne s’éteint pas par le silence. Il grandit.

Vous avez joué. Maintenant, vous allez perdre.

✧ Climat Concern Clan – Nous sommes l’ombre et la tempête.

La grosse Marguie : mythe ou monstre d'artillerie ?

Par un historien Paradigmien

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Dans les annales secrètes de l’histoire militaire, certaines armes n’ont existé que dans l’imaginaire fertile des stratèges et des propagandistes. Parmi elles, une légende circule dans les couloirs sombres des arsenaux : celle de la Grosse Marguie, un canon titanesque prétendument conçu pour égaler en stature et en tempérament explosif la régente Marguerite elle-même.

Une artillerie à la hauteur d’une Régente

Marguerite suscitait admiration et crainte. Sa présence seule suffisait à imposer l’ordre, mais ses colères, dit-on, étaient comparables à des détonations de poudre noire. Il n’en fallut pas plus pour qu’un ingénieux maître-artilleur, quelque peu inspiré par l’exagération des habitants, imagine une pièce d’artillerie à sa hauteur : un canon si massif et puissant qu’il pourrait raser une cité en un seul coup.

Les récits décrivent la Grosse Marguie comme un monstre de bronze, de plusieurs toises de long, nécessitant des dizaines de chevaux et une armée d'éco-activistes pour la manœuvrer. Son boulet, d’un poids astronomique, aurait été capable de réduire les murailles les plus épaisses en gravats fumants.

Un témoignage rescapé du chaos

Parmi les rares traces laissées par l’existence supposée de la Grosse Marguie, une seule missive subsiste, rédigée par un certain Pierre de Montfaucon, un soldat miraculé du premier et unique tir de cette arme monstrueuse. Son témoignage, retrouvé dans les ruines calcinées d’un monastère, raconte :

« Nous étions des dizaines à nous activer autour de cette abomination, suant sous le poids des sacs de poudre que nous chargions dans sa gueule béante. Les ingénieurs disaient qu’un seul tir suffirait à briser les murs d’Auvemont, et peut-être même à faire trembler le sol jusqu’à la capitale. Lorsque vint l’ordre de mise à feu, tous retinrent leur souffle. Moi, pauvre fou, je priai en silence.

La mèche fut allumée. Une lumière infernale jaillit de la bouche du canon, un bruit comme mille tonnerres s’abattit sur nous. Je sentis mon âme même aspirée par cette déflagration, projeté en arrière comme une feuille morte. Lorsque je repris mes esprits, je n’entendis plus rien qu’un bourdonnement affreux, et tout autour de moi, il ne restait que des ombres carbonisées et une terre éventrée.

Auvemont ? Disparue. La ville entière, soufflée comme une chandelle dans le vent du carnage. Il n’y avait plus de murailles, plus de toits, plus de vie. Juste une plaine de cendres, et un trou béant où, la veille, les rires et le commerce animaient les rues. J’étais le dernier, et depuis ce jour, je n’ai jamais pu dormir sans entendre encore cette explosion qui a tout effacé… »

Une arme aux pouvoirs légendaires

D’après les archives officieuses, un unique tir aurait suffi pour anéantir un bastion entier, créant un fracas si terrible que l’écho se serait entendu jusqu’à la mer. Certains exagèrent en affirmant qu’elle pouvait envoyer ses projectiles à travers les âges, si bien que l’impact d’un tir déclenché hier pourrait ne toucher sa cible que demain.

Mais alors, pourquoi n’en trouve-t-on aucune trace physique ? Plusieurs théories circulent :

  • Un projet avorté – Trop grande, trop lourde, trop coûteuse, la Grosse Marguie aurait été abandonnée avant même d’être testée.
  • Une arme si destructrice qu’elle fut dissimulée – Un tir aurait suffi pour convaincre ses concepteurs qu’aucune puissance terrestre ne devait jamais s’en emparer.
  • Un pur fantasme – Né de la fusion du mythe de la régente et de l’obsession des hommes pour les armes de destruction, la Grosse Marguie ne serait qu’une fable forgée au coin d’un feu, entre deux verres de vin.

L’artillerie des légendes

Si la Grosse Marguie n’a jamais existé, elle rejoint d’autres armes fantasmées comme le légendaire canon de Babylone ou les bombardes monstrueuses des guerres médiévales. Elle incarne le rêve d’une puissance absolue et incontrôlable, à l’image de la souveraine qui lui aurait donné son nom.

Alors, réalité oubliée ou simple invention ? À défaut d’avoir retrouvé la Grosse Marguie, son souvenir lui, explose toujours dans les esprits.

Clap de fin de l’accalmie en Accalmie !

Par Léon Caméo

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La sérénité de la province maritime de l'Accalmie, territoire entièrement recouvert par les eaux et sous souveraineté de la République de Kraland, a pris fin brutalement. Depuis plusieurs semaines, des phénomènes inquiétants menacent l’écosystème local, notamment une espèce d’huîtres endémique, mettant en péril l’équilibre fragile de cette vaste étendue d’eau.

Face à l’inaction des autorités kralandaises, le Paradigme Vert, empire écologiste radical, a décidé d’intervenir de manière musclée. Déclarant officiellement la guerre à la République, le groupe a annoncé l’envoi de ses forces militaires pour mettre un terme au mystère et sauver ce qui peut encore l’être.

Une catastrophe écologique en marche

Les signaux d’alerte se sont multipliés ces derniers mois : disparition progressive des huîtres locales, prolifération anormale d’algues toxiques, et même des modifications inexpliquées du niveau de salinité de l’eau. Malgré les appels des scientifiques et des militants écologistes, le gouvernement kralandais s’est contenté de réponses évasives, minimisant les risques.

« Nous sommes face à une situation qui pourrait être irréversible », alerte une chercheuse anonyme. « Si cette espèce d’huître disparaît, l’ensemble de la chaîne alimentaire sera perturbée. »

Une intervention militaire justifiée ?

Excédé par ce qu’il considère comme un sabotage environnemental ou, au mieux, une négligence criminelle, le Paradigme Vert a tranché : il faut agir, et vite. L’organisation a mobilisé ses forces pour prendre le contrôle de la province et enquêter sur place.

« Il n’est plus question de pétitions ou de manifestations pacifiques », a déclaré un porte-parole du mouvement. « L’heure est à l’action. Si Kraland ne fait rien, nous le ferons à sa place. »

Le gouvernement kralandais, de son côté, dénonce une agression injustifiée et un « acte de guerre écologique », tout en réaffirmant son autorité sur l’Accalmie. Certains observateurs s’interrogent toutefois : pourquoi un tel immobilisme face à une crise aussi grave ?

Que cache réellement l’Accalmie ?

Derrière cette montée des tensions, une question reste sans réponse : qu’est-ce qui menace réellement l’Accalmie ? Une pollution industrielle ? Une expérimentation secrète ? Une catastrophe naturelle inexpliquée ?

Alors que les premières unités du Paradigme Vert s’apprêtent à plonger dans ces eaux troubles, le monde retient son souffle. La guerre pour l’Accalmie ne fait que commencer… et avec elle, peut-être, la révélation d’un scandale bien plus vaste.

Quand la Régente du Paradigme fait une remarque surprenante hors micro

Par un journaliste people

Le Paradigme est une institution où le sérieux et la rigueur sont de mise, mais parfois, même les moments les plus formels réservent des surprises. C’est ce qui semble s’être produit lors de la récente signature de la convention de stage de Jernath, où un échange en off attribué à Marguerite, Régente du Paradigme, aurait fuité et fait le tour des couloirs.

Alors que l’événement se déroulait dans une atmosphère classique et protocolaire, certains témoins affirment avoir entendu hors micro une remarque pour le moins inattendue. En prenant un stylo pour signer, Marguerite aurait murmuré à voix basse :

"Tiens, un stylo... Qu'est-ce que j'ai fait de mon tampon ?"

Un silence aurait suivi, avant qu’une voix anonyme, visiblement interloquée, ne réponde, sur le même ton feutré :

"Euh... Tu veux qu'on t'aide à chercher, ou bien ?"

Loin de se troubler, la Régente aurait rétorqué avec une assurance déconcertante :

"Non, c’est bon. Il était neuf."

Une phrase qui ne devait jamais être entendue… mais qui circule déjà

Cet échange discret, qui n’a pas été capté par les micros officiels, n’aurait jamais dû dépasser le cadre restreint des participants présents. Pourtant, quelques oreilles attentives ont manifestement trouvé la scène trop savoureuse pour la garder secrète. En quelques heures, la réplique s’est retrouvée relayée dans les couloirs du Paradigme, avant de faire son apparition sur les réseaux internes et certaines conversations en ligne.

L’incident a immédiatement déclenché une vague de réactions, oscillant entre amusement et interrogation. Certains y voient un simple lapsus dicté par l’habitude bureaucratique, d’autres une véritable métaphore sur les lourdeurs administratives.

Une bourde ou un symbole ?

Ce qui aurait pu rester une anecdote sans conséquence soulève pourtant une question plus large : le tampon administratif est-il encore pertinent à l’heure du tout-numérique ? Si Marguerite a réellement prononcé cette phrase, elle aurait involontairement mis en lumière un sujet qui divise encore aujourd’hui.

Contacté à ce sujet, Jernath, le principal intéressé par la convention, s’est contenté d’un sourire amusé et d’un sobre :

"Moi, tant que c’est signé, ça me va."

Quant à Marguerite, aucune déclaration officielle n’a été faite, et son entourage minimise l’affaire, qualifiant les fuites de "bruits de couloir sans importance". Une manière d’étouffer l’incident ou simplement de rappeler qu’il s’agit d’un échange informel ?

Quand l’absurde devient une leçon de bureaucratie

Qu’on y voie un simple moment de confusion ou une allégorie involontaire des méandres administratifs, une chose est sûre : cette petite phrase restera dans les mémoires de ceux qui l’ont entendue. Et peut-être, à l’avenir, qu’un certain Jernath se retrouvera un jour, stylo en main, à se demander lui aussi :

"Tiens, un stylo… Mais qu’est-ce que j’ai fait de mon tampon ?"